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10 septembre 2013 2 10 /09 /septembre /2013 12:07

Bonne musique et/ou bonnes images... ça faisait longtemps que je n'avais pas posté de sons ici alors que j'écoute de la musique plus que jamais. Voici donc quelques suggestions en vidéos (autant que possible), de nouveautés de la rentrée et de titres un peu moins récents que j'avais bêtement gardés sous le coude pour un billet plus détaillé. Alors qu'on sait tous que la bonne musique se passe largement de commentaires.

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12 octobre 2012 5 12 /10 /octobre /2012 21:18
Les sceptiques ont toujours tort. Puisqu’il faut toujours mieux vouloir croire au miracle pour qu’il se passe, qu’annoncer la défaite pour faire qu’elle arrive. Ceci étant j’espère que tous ceux qui tablaient sur l’ennui étaient parmi nous hier soir, pour désormais avoir de quoi juger.
Donc Radiohead à Bercy, ça pouvait être la déception totale après 10 ans d’écoute fidèle et donc d’existence de ce groupe mythique dans les mêmes oreilles. Puisque le temps passe, comme disaient mes voisins de derrière, trouvant que le public avait vieilli avec son groupe… Alors c’est vrai le public a vieilli, fatalement, peut-être aussi parce que leur musique a mûri, et qu’il faut plus de recul pour « rentrer » dans Radiohead que dans C2C par exemple, au hasard total… C’est vrai aussi qu’il n’y a pas eu de mouvements de foule comme aux grandes heures des groupes de rock d’antan.
Mais est-ce que Radiohead est un groupe de rock pur et dur ? Non, si l’on en juge par la douceur et la délicatesse de la majorité de leurs compositions, qui vont à l’encontre de l’énergie brute propre au rock. Non, si l’on considère que le concert aurait pu se terminer après 3 rappels d’une foule galvanisée, par un dancefloor géant, tant les beats de Everything in its right place ont embarqué le public dans une espèce de frénésie incontrôlable a priori totalement en décalage avec l’idée que l’on se fait de ce groupe. De l’extérieur.
Il n’y a qu’à voir Thom Yorke, chanteur d’un groupe pour dépressifs disent les mêmes sceptiques, certainement décomplexé, libéré de ce qui fait justement souvent des groupes de rock, des entités musicales prisonnières de leurs postures, s’agiter sur scène comme un dératé, sauter dans tous les sens comme un gamin joyeux, communier avec son public en français pour réduire la distance. Avec un dynamisme débordant, des danses totalement free style, une voix pour autant en place et toujours aussi puissante, il s’impose comme un leader franchement charismatique, un mec totalement sympathique et un musicien généreux et talentueux. Tout ça pour le même homme, sur une scène habillée merveilleusement par des écrans et des leds qui passent par toutes les couleurs de l’arc en ciel, projetant des images brouillées hommages aux fréquences radio(head), véritables bonheurs visuels qui accompagnent celui des oreilles.
Le son à Bercy n’est vraiment pas fou, mais la ferveur des gens ajoutée à la voix de Yorke et à un show aussi bien calé que totalement affranchi de toute servitude mécanique, a rendu ce spectacle totalement génial. Impression d’être à la maison, frisson dès l’apparition du groupe sur scène alors que les mantras du chanteur se font entendre, larmes qui montent (oui, oui) au moment de Nude, de Pyramid Song, de Give up the Ghost, poils qui se dressent sur les bras, murmures de plaisir sincère à l’intérieur… J’ai à nouveau 20 ans pendant 2h, je tape des pieds pour qu’ils reviennent quand ils font mine de nous laisser à nos émotions 2 fois de suite, je siffle bien plus fort que mon voisin, je suis prête à y passer la nuit pourvu qu’ils ne s’arrêtent pas parce qu’on est bien là tous ensemble quand ça s’emballe et si délicieusement seuls en chacun de nous quand ça se calme…
Evidemment il y au moins 15 autres titres qui auraient fait de moi une femme comblée, autant de minutes supplémentaires que j’aurais voulu passer à me nourrir de la magie de ces instants que seule la musique rend si intenses…
A l’heure où je termine cet article, Radiohead doit être en train de monter sur la scène géante de Bercy pour une deuxième et dernière date parisienne. Si je m’écoutais je me prendrais volontiers une drache de plus pour traverser Paris et m’offrir encore un bon shoot de bonheur dans les oreilles.
 Mon salon ressemble plus à une loge de Bercy certes, mais l’avantage c’est qu’ici ou ailleurs, Radiohead met de toute façon toujours l’émotion au programme.
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2 septembre 2012 7 02 /09 /septembre /2012 22:47
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Ce n’est pas dans mes habitudes. De laisser refroidir les bonnes choses… Et là pourtant depuis plusieurs semaines maintenant que je me passe en boucle l’album de Rover, je traîne lamentablement à vous en parler. Du coup mon enthousiasme va manquer d’un peu de son ardeur habituelle, mais je voudrais que les choses soient bien claires : on parle ici d’un bon album, d’un très bon album, du genre de ceux qu’il faut absolument écouter, alors si vous trouvez que je ne suis pas assez extatique c’est simplement parce que la mise à distance temporelle a tué le bonheur paroxystique qui ne va de pair qu’avec les premières fois…
Bref donc Rover, c’est l’album d’un français qui chante bien en anglais. Bien au point de le comprendre, mais bien aussi au point de ne pas se douter que c’est frenchie tout ce petit bonheur en notes, et bien parce que l’anglais se marie parfaitement aux mélodies douces, puissantes ou sombres de notre géant. Je ne sais pas où vous le ranger d’ailleurs ce grand machin magique et viril qui peut s’enorgueillir de nous sortir des sons à la Bowie sur des compos hésitant entre pop, folk, electro douce, guitares rock… Je crois avoir entendu un peu de mélancolie poétique à la Christophe, des notes volées à Cocciante, le tout par hasard, mais ce dont je suis certaine c’est que paradoxalement, il n’y a absolument rien de suranné dans cette E.P bien ficelé.
Les autres influences elles, sont présentes  sans aucun malentendu, comme des sonorités Beatlesiennes et une obscurité New wave très Interpolienne.  A en juger par la pochette, on pourrait croire à un opus lyrique ou un nouvel opéra rock revisité par Antony & the Johnsons. Duperie. C’est inédit, c’est atypique, ça s’écoute sans modération, tantôt envouté par les graves, tantôt admiratif des aigus. Quand on sait qu’en plus le monsieur a absolument tout fait tout seul, compo, paroles, ils jouent de tous les instruments, enfermé dans un studio improvisé en Bretagne alors qu’il rentrait du Liban, ça en est assez pour se laisser totalement gagner par la curiosité.
Minute sémantique : to rove, signifie « errer » en anglais. Alors soyez gentils, que ce ne soit pas une excuse pour traîner de la patte avant d’aller l’acheter. Il y a des FNAC à tous les coins de rue, que ça serve à faire vivre les bons artistes, nom d’un chien.
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15 mai 2012 2 15 /05 /mai /2012 20:18

Chaque chanson a ses effets, ses séquelles, ses réminiscences. Chaque mélodie a son histoire, ses mots, ses images. I.C.U, la première chanson de l’E.P de Lou Doillon qui sortira le 10 juin est une caresse. Pas une claque qui te scotche à la première écoute. Une caresse, qui s’apprivoise, qu’on s’approprie, qu’on redemande. Quelque chose qui vient effleurer l’épiderme doucement, délicatement, avec beaucoup de tact, de réserve et de tendresse. Décidément la musique en dit tellement long sur les gens... Raconte tellement mieux les êtres, leurs sensibilités, leurs paroles, leurs rêves, leurs errances ou leurs questions, leurs bonheurs et leurs désillusions. Approche de si près l’intimité en lui donnant une si douce magie comme c’est le cas avec ce titre...

On connaissait Lou la mannequin, Lou l’actrice, Lou la créatrice, voici donc Lou la chanteuse. Sans prétention si fioritures, avec une justesse parfois approximative, une puissance très relative et une légère maladresse si addictive, elle jette sur la toile un premier titre qui m’a littéralement enchantée. Je l’ai trouvé absolument pertinent avec ce que l’on peut percevoir d’elle. Cette forme de nonchalance rêveuse, de romantisme moderne, de poésie contemporaine, de douceur enivrante, de sensualité latente.

Je voudrais ne pas l’avouer, car c’est un truc de groupie d’écouter en boucle le même titre toute l’après-midi... Mais voilà, là je n’ai pas pu résister. Pour les mêmes raisons qui font que j’aime la musique déraisonnablement, j’aime cette chanson démesurément, au point de l’écouter plusieurs heures d’affilée. Certainement aussi parce que, musicalement, je crois qu'on ne supporte la récurrence que lorsque la voix ne crie pas, que les paroles sont simples, que la mélodie est fluide et qu'il y a ce petit supplément d'âme qui l'emporte à tous les coups.

 

Un refuge, une évasion... Le clip est cinématographique, sans coups d’éclats, juste une longue promenade dans Paris qui n’a fait que me rendre encore plus amoureuse de ma ville... Je me suis aussi assise au Palais Royal mon répère préféré, j’ai aussi fermé les yeux sous un soleil encore un peu glacé, j’ai également mis les mains dans mes poches en pensant aux fantômes du passé que la musique fait renaître.

J’ai pensé que, parfois, les souvenirs étaient de merveilleuses séquelles. Et que, parfois, il était bon que la musique les ravivent quand elle le fait si joliment.

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4 mai 2012 5 04 /05 /mai /2012 18:47
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Le Dieu de Sébastien est bleu. Et le mien ressemble à Sébastien Tellier. Mentalement parlant. Barbe longue, cheveux aussi, voix ténébreuse, comme flottant au dessus de nos trivialités. Depuis quelques jours mon Dieu s’est radicalement bleuté, rapport à ce que vous savez…
Oui, il est absolument divin d’être embarquée dans le voyage à la première écoute, parce que c’est assez rare finalement. Il faut parfois vouloir faire l’effort. Et là, pour filer la métaphore religieuse, c’est comme la Foi, ça s’impose à toi. L’album de Tellier est bon, il fait du bien par où il passe, à savoir par les oreilles, l’épiderme et l’imaginaire. C’est forcément banal de dire qu’un album de Sébastien Tellier est orgasmique, car il est certain qu’avant même d’avoir formulé l’idée, des centaines de nanas ont déjà succombé au grand vertige du Barbu.
A cheval (sans mauvais jeu de mots…) entre un disco à la Claude François et une diction/émotion à la Christophe, avec le sex appeal d’un Barry White but not black, un pied dans le ringardos suranné et l’autre dans l’avant-garde rafraîchissante, Tellier arrive à surprendre tout en réconfortant. Mettre son grain de sel dans des recettes musicales déjà testées par lui, mais apporter quand même une nouvelle saveur au résultat. C’est tout à fait mystique, ça met littéralement sur un nuage, en tous cas c’est là où j’étais quand le téléphone m’a interrompu sur les dernières notes d’orgue de « Magical Hurricane ». En français, en anglais, Sebastien Tellier manie très bien la langue… qui rend la musicalité enveloppante.
Puis il y a eu « Draw your world » et là j’ai béni le Ciel d’avoir trouvé le mec qui a réussi le prodige, en moins de minutes, de mettre une charge de sensualité aussi suffocante  derrière des guitares électriques, que celle que Prince avait mise dans "Purple Rain".
Secousses successives de bonheur jusqu’au bout de l’album, sourire scotché dans mon petit paradis auditif qui n’avait rien d’artificiel, j’ai vu des Anges, marché sur l’eau, admiré des horizons à perte de vue, fait l’amour sur la plage, bref, vécu une évasion sans bornes qui m’a rappelé que la musique est une liberté merveilleuse. Pieds nus, des marguerites sur mon casque de cosmonaute, j’ai pensé « Seb, tu me fais rêver, allons à Biarritz en été ». Et puis le skeud c’est arrêté. Et, ô, non, la réalité… Alors j’ai rembobiné Tellier et loin, très loin, nous nous sommes en allés.
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17 juin 2011 5 17 /06 /juin /2011 21:40

C'est parti pour le Top 50, version blogo...

Classement par ordre de préference en commençant par le meilleur!

 

 

SALEM / KING NIGHT

C’est clairement la bonne surprise electro dark de ces derniers mois en ce qui me concerne. Un disque qui me fait un peu le même effet que celui de John & Jehn à l’époque et dans la veine cold wave. Là on dirait plutôt que Jean Michel Jarre a fauté avec Trent Reznor en écoutant Dead Can Dance…. Mais finalement ça donne un mix assez froid et noir qui n’est pas dénué de sensualité comme toujours comme on va dans le glacial finalement. Un délicieux paradoxe. Ca ferait une bonne B.O de film, ça fait un bon disque d’ambiance mystique, fantasmagorique, un peu dérangeant, sûrement trop sombre pour une bonne nuit de sommeil, certainement inspirant pour une bonne soirée planante….

 

APPLAUSE / WHERE IT ALL BEGAN

Il y a brin de voix qui rappelle les envolées envoûtantes  de Muse. Une bonne rythmique qui titille des sonorités un chouilla passéistes parfois. Le tout reste mélodieux, avec de jolies tendances 80’s portées par une voix hyper agréable. Le déséquilibre du bonheur parfait de l’écoute tient dans l’alternance de passages inspirés avec des digressions un peu variétoches. Mais c’est propre, ça agit sur la curiosité, l’envie de se laisser porter par les notes. C’est un peu trip hop, un peu pop rock… Entre Wax Tailor et Stateless, sans étiquette fixe musicale et c’est très bien comme ça.

 

KEREN ANN / 101

Ce n’est pas parce que tu as une coupe au bol, que tu peux retourner chez ta mère. La preuve Keren Ann, elle réussit non seulement une couv d’album hyper efficace avec sa coupe 80’s pas facile de prime abord mais également un album hyper bon, avec une voix tout ce qu’il y a de plus sexy. C’est délicat, aérien, ça pourrait même avoir l’air fragile ou fifille si on y mettait de la mauvaise volonté. Pour de vrai c’est simplement très beau, très juste, très doux effectivement, avec la petite « cassure » qu’il faut pour ne pas être morose. Les petits détails de sophistication qui font que ce n’est pas simpliste. En somme c’est un album intelligent et élégant, comme la dame sur la pochette.

 

JULIA STONE / THE MEMORY MACHINE

Sans Angus donc pour ce nouvel album. Tout repose sur le timbre lolita très infantile de la soeurette en solo. Evidemment ça peut agacer comme Coco Rosie ou Cœur de Pirate (à juste titre pour le coup). C’est très folko ado, ça respire pas la joie de vivre et le punch, mais c’est parfait pour balader son petit cœur de fille sensible sur une guitare sèche. C’est un peu la possibilité de continuer à aimer les mélodies à la Dawson sans se taper la honte, sans se taper les répliques de son blondinet de héros pataud, sans faire semblant qu’on a encore 12 ans et avoir le droit de verser sa larmichette d’adulte attardée. Les chœurs étreignent, les violons emportent, à moins d’être totalement hermétique à la douceur et aux mots d’amour. Durs à cuire, s’abstenir.

  

ANNA CALVI / ANNA CALVI

Tout ce qui brille n’est pas or… Beaucoup de bruit pour rien… Je vais pas toutes vous les faire ! Vous avez compris le message. Anna Calvi c’était la tête de gondole de ces derniers mois. Y avait pas tant de quoi crier au miracle… Il y a quelque chose de la voix de Siouxsie, oui, mais ce n’est pas aussi puissant dans l’affirmation… Le son est plus ouaté, moins franc, du coups les mélodies au lieu d’être entraînantes, sont lancinantes… On voudrait que ça décolle mais j’attends toujours le grand moment de frisson, car je me suis quand même livrée à plusieurs écoutes histoire d’être sûre que je n’étais pas passée à côté de l’essentiel…Et je suis actuellement toujours tranquillement assise sur ma chaise.

 

 

 

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17 novembre 2010 3 17 /11 /novembre /2010 22:45

COCO ROSIE / GREY OCEANS

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J’ai attendu longtemps, très longtemps avant d’écouter Grey Oceans. Je ne sais pas pourquoi, peut être parce qu’il faut du temps, une écoute particulière pour pénétrer dans Coco Rosie. Il ne s’agit jamais avec les sœurs Sierre & Bianca, de caler un fond sonore confortable  sur le lecteur Ipod. Il s’agit plutôt d’être prête pour un voyage cotoyant souvent les frontières du bizarre. Et pour se laisser attraper par la fantasmagorie de Coco Rosie, il faut y être disposée. Dans cet album plus de piano, d’harmonie instrumentale avec un beat hip hop toujours déconcertant au milieu d’accords lyriques. C’est parfois too much, dissonant, agaçant cette voix infantile qui a l’air un peu forcée. Et pourtant, il y chez Coco Rosie tout un monde d’images et de rêveries dans lequel il est incroyablement bon de se réfugier. Loin de la ville, de l’agressivité, de la modernité, dans un univers entre obsolète et étrangeté, magie et marginalité.

Comme dans un film de David Lynch, on ne comprend pas tout au chemin que Coco Rosie veut nous faire prendre mais on a terriblement envie d’y aller les yeux fermés en acceptant de s’abandonner à l’incompréhensible mais absolument sensible.  Quand j’écoute Bachelorette de Bjork je suis dans un train lancé à toute vitesse qui m’emmène vers les neiges islandaises, quand j’écoute Coco Rosie, j’ai 10 ans et je chevauche la monture d’un manège aux mille couleurs qui tourne inlassablement… Comme si le réel n’était plus qu’un décor à des milliers de projections insensées qui s’évaporent dans le ciel que je regarde droit dans le bleu avec mes 20 ans supplémentaires.

 

LILLY WOOD & THE PRICK /  INVINCIBLE FRIENDS

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Si Duffy avait commis l’interdit avec Cœur de Pirate, ça aurait pu donner Lilly Wood & the Prick. En termes de timbre de voix….  Et si je ne suis fan d’aucune de ces deux chanteuses, j’ai plutôt plaisir à écouter Nili Hadida, la voix un peu brisée et un peu nasillarde de Lilly Wood & the Prick.

Je ne vais pas crier au génie mais je vais dire haut et fort le plaisir d’un album bien ficelé, précis, propre, efficace. Sans brisure ni grandiloquence, sans arrangements délirants ni balades envoûtantes, Lilly Wood & The Prick remplit parfaitement son rôle d’album pop folk rafraîchissant. Un vrai joli moment d’émotion toutefois avec Prayer in C, un morceau épuré assez vibrant qui laisse percer entre flûte et guitare sèche, cette jolie voix cassée un peu bluesy qui fait la poésie de cet album. Contrebalancé par l’inattendu No No ( Kids), hymne caustique à l’anti-maternité  et au refus de la propriété... Oui à 24 ans on a encore le droit de croire et de chanter qu’on va y résister et en faire une bonne chanson.

 

 

BRISA ROCHE / ALL RIGHT NOW

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Le problème quand je suis déçue c’est que j’ai mille formules débiles qui me viennent en tête pour ne pas me laisser aller à la violence pure de mon désarroi… ! En l’occurrence avec un nom pareil, j’aurais eu envie de vous tenter un « Roché me les brise… » ou « Brisa Roché… oui enfin ça casse pas des briques… » Bref, de la haute voltige. Cela dit pour être juste, ce serait tout de même un peu fort.

Oui je suis un peu déçue car avec un aussi joli pseudo mais surtout un aussi beau visage, aussi lumineux qu’une matinée d’hiver ensoleillée, on n’a pas le droit de laisser perplexe. Et le problème c’est que Brisa,  j’avoue  j’ai eu envie de l’éjecter de la platine à un moment donné sans trop savoir pourquoi. Peut être parce qu’on  ne m’avait pas prévenue qu’il fallait respecter une posologie très espacée pour suivre ce traitement… J’ai voulu m’ingurgiter tout le tube d’un coup et ça a finit par faire trop.

C’est peut être que les bonnes choses sont à consommer avec modération. Et je reconnais volontiers que Stone Trade par exemple, se laisse tout à fait écouter et réécouter, mais dans un tout de voix hétéroclites alors. C’est peut être aussi le problème d’avoir un timbre très particulier, un peu atypique , c’est à double tranchant. Ca a la grâce d’une identité forte et personnelle, mais  c’est parfois tellement fort que ça écrase tout le reste. Et si Brisa fait de très jolies choses avec sa voix, en passant par tous les octaves, c’est cette même voix qui parfois cannibalise des mélodies et un rythmique plutôt bien calées je trouve.

 

 

AGNES OBEL

NDLR: Et en attendant de vous parler de son album en entier, je vous invite à vous régaler de ce qui est définitivement une excellente découverte, Agnès Obel, signée chez le très bon label PIAS.... Dans la veine des belles à piano Tori Amos, Cat Power, Fiona Apple, elle a la grâce écrite dans la douceur de ses traits, l'émotion lisible dans la pureté de ses yeux et la sensibilité à fleurs de doigts. Un bonheur exquis, plein de délicatesse et de subtilités, qui étreint le coeur avec une tendre mélancolie absolument délicieuse.

 

 

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31 août 2010 2 31 /08 /août /2010 20:52

 

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Je ne suis pas sûre qu’on puisse écrire la musique autrement qu’en notes… je ne suis pas sûre qu’on puisse faire passer son émotion autrement que par ses mélodies… je vais essayer de retranscrire ce que j’appelle un petit miracle de la vie en quelques mots quand même. Je ferai en sorte de vous faire un montage vidéo de mes 3 jours de boulot à Rock en Seine, si j’y arrive… question de temps… Mais il y a une chose qui ne pouvait pas attendre, c’était l’histoire de ma dernière soirée sur place, dimanche. L’histoire d’une bonne surprise qui vient couronner 3 journées et 3 soirées assez intenses il faut bien le dire. Après m’être pris une bonne claque devant Queens of the Stone Age, je n’attendais plus que dimanche soir pour finir en beauté avec Arcade Fire. Un groupe découvert il y a deux ans maintenant grâce à la finesse musicale d’un ancien amoureux que je ne remercierai jamais assez pour cette jolie découverte.

Il est 21 h environ quand l’un de mes collègues me passe un coup de fil pour me dire de filer dans les loges car Arcade Fire voudrait bien recevoir quelques produits de mon client. Je m’exécute, parce que je suis une attachée de presse docile, et je dirais même une attachée de presse soumise quand on parle de l’un de mes groupes préférés ! Arrivée devant les loges en compagnie de ce qui se doit d’être appelé une groupie (pardon Jeanne, pour la peine je me fous dans le même sac !), j’entends la répétition des notes de ce qui va devenir plus tard une impro de Arcade Fire avec Beirut sur scène… La nuit tombe, il y a une palissade devant la loge, derrière je croise le grand et mystérieux Win Butler, chanteur de ce groupe à rallonge. Il y a quelque chose d’un peu gauche dans sa démarche, c’est souvent comme ça quand on habite un corps très haut. C’est déjà un peu magique, cette fin de festival, dans les loges, là où se trame toutes les belles scènes à venir, là où se retrouvent tous les artistes plutôt talentueux de ce joli cru de Rock en Seine. Il sera bientôt 22h, l’heure de leur prestation tant attendue sur la Grande Scène. J’ai envie d’aller plus loin, ou en l’occurrence plus près d’eux. A la fois l’idée de la foule qui se masse à leurs pieds, d’être emmêlée dans la frénésie fédératrice d’un concert me tente assez. Mais deux pass artistes plus tard, je suis en train de grimper les marches pour essayer de me frayer une place sur le côté de la scène... Le cœur un peu battant car il y a toujours de l’émotion à être proche de ceux qui nous touchent, je suis en train de trouver une petite place pour mon très grand bonheur intériorisé, entre deux flight cases et trois guitares. Ca a marché. A mes pieds il y a 20000 personnes, peut être plus, qui n’ont jamais été plus euphoriques que ce dernier soir devant les canadiens. En face de moi, à quelques mètres, il y a 7 gaillard(e)s qui se démènent comme des acharnés, il y a une succession de titres qui me hérissent les poils, allez, il y a bien une petit humidité au coin de l’œil quand Win entonne Rococo même… une chanson envoûtante, grandiloquente du dernier album THE SUBURBS, une petite merveille que j’écoute sortir de sa bouche après l’avoir déjà 100 fois écoutée sortir de mes enceintes dans mon salon.

C’est magique parce que c’est fort d’être près de l’énergie, de la jolie symbiose qui opère entre les musiciens, parce que c’est déroutant d’être face à des milliers de personnes en liesse, bientôt recouverts par une pluie battante….

On doit quitter la scène, question de sécurité… En file indienne nous nous suivons jusqu’en fond de scène où la toile qui aurait du nous cacher a du être baissée à cause d’une rafale de trop. Alors que le groupe est en train de jouer les notes finales du dernier morceau qu’il pourra jouer sur cette scène battue par une pluie rageante, je me retrouve juste derrière eux, totalement extatiques et face à une foule innombrable, qui chante à tue tête et applaudit dans leur sillage, là à quelques mètres devant moi, les bras levés vers le ciel comme en prière… Si après ça on me soutient que les miracles n’existent pas, je rends mon tablier !! Un vrai beau moment de grâce aussi éphémère que puissant avec lequel je renoue maintenant chaque fois que mon Ipod a la bonne idée de tomber sur Arcade Fire. Et Dieu sait que je l’y ai bien aidé depuis 2 jours….

 

NDLR: vidéo live à venir si j'arrive à la charger...

 

 

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27 juin 2010 7 27 /06 /juin /2010 20:02

AU REVOIR SIMONE / STILL NIGHT, STILL LIGHT

 

 

 

 

Au Revoir Simone... Avec un nom pareil, on s'attend à quelque chose de désuet. Qu'il y ait un fond de boîte à rythmes façon 80's, des sons d'orgue et quelques arrangements qui sonnent comme la musique d'un autre temps, oui. Mais ce n'est pas osbsolète, c'est justement très moderne. Les Au Revoir Simone, c'est un peu le charme des harmonies des voix des Corrs, sans l'Irlande celtique, mélangé à la magie d'une B.O façon Air pour Virgin Suicides.

 

Still night, still light est une musique de nuit, c'est sûr. Quelque chose qui s'écoute dans une pénombre caressante, comme le sont toutes les chansons de cet album. Il y a une homogénéité de bout en bout, rien qui agresse, rien qui rompt l'équilibre. Une continuité dans la douceur de ces trois voix qui s'accompagnent d'un clavier chacune. Si les Au revoir Simone sont 3 brunes assez ressemblantes, on peut dire que la symbiose fonctionne surtout dans leur musique. Trois petits angelots à la voix fragile qui livrent un bel album assez planant, très sensible où il fait bon se réfugier.

 

Still night, still light, c'est ma nouvelle berceuse. Et comme son nom l'indique, ça a beau être nocturne, il y a quelque chose d'intimement lumineux dans les notes qui s'échappent du lecteur...

 

 

 

KAREN ELSON / THE GHOST WHO WALKS

 

 

 

S'il y a bien une chose dont Jack White a un sens aigu (en dehors de la musicalité rock évidemment...), c'est l'esthétisme néo-dark-glam disons. Pas étonnant dès lors que l'album de sa douce, le top Karen Elson, qu'il a produit, soit à consommer en images. Car sans casser trois pattes à un canard, il faut reconnaître que regarder la belle en robe longue de folkeuse d'un autre temps a quelque chose de plutôt agréable. Donc ne nous privons pas de ce qui est beau à voir et regardons en musique, la rousse Karin Elson à l'oeuvre. Dans "The Ghost who walks", on emprisonne quelques sonorités qui rappellent les grandes heures des Doors, on pense nécessairement à Moriarty, même si on a à faire à une voix plus suave que celle de Rosemary Standley et on adore la mise en scène très ba-rock du clip.

 

The Ghost who walks est un voyage en roulotte pour forains stylés, un concert de country dans un saloon du fin fond de l'Amérique pour amateurs de western revisité, une chevauchée fantastique aux sons des violons d'une folk hybride. Un joli album qui ferait bien la blague pour une soirée au coin d'un feu sauvage de fin d'été.

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25 mai 2010 2 25 /05 /mai /2010 22:56

JOHN & JEHN / TIME FOR THE DEVIL

 

 

Certains cds méritent plusieurs écoutes pour être appréciés à leur juste valeur. D’autres agissent en 3 notes. C’est le cas du génial  Time of the Devil de John & Jehn. Diabolique oui, car il a ce je-ne-sais quoi de délicieusement décadent, de sombre et d’envoûtant. Sur la pochette on parle de cold wave revisitée. Ca accroche le regard et ca titille les oreilles surtout. Et de fait, je ne vais pas y aller avec le dos de la cuillère car quand j’aime, je n’aime pas à moitié : John & Jehn, c’est ce que j’ai entendu de mieux en matière de cold wave depuis Depeche Mode, The Cure ou Joy Division ( hormis Interpol il faut le dire quand même…). La première réflexion que ça m’inspire c’est qu’il n’y a finalement pas grand-chose de plus « chaud » que la cold wave… Le titre Time for the Devil c’est un peu comme Lullaby ou Policy of truth, ça donnerait bien des idées qui n’ont rien de frigorifiques… L’alternance d’une voix masculine grave et sulfureuse avec son pendant féminin a le goût de la supplication, la saveur d’une caresse au fouet. C’est tonique mais enveloppant à la fois.

Et la vraie réussite c’est qu’il ne s’agit pas d’une cold wave d’époque, mais d’une nouvelle version de ce son si symptomatique d’un rock dark et nerveux à la fois. Une excellente découverte donc que je recommande chaudement. J’en profite pour remercier les bornes d’écoute de la Fnac, une invention maligne pour découvrir autre chose que les disques de tête de gondole, qui, soit dit en passant, ne sont pas nécessairement les meilleurs.

 

THE IRREPRESSIBLES / MIRROR MIRROR

 

Le problème d’Anthony & the Johnsons, c’est qu’à moins de pratiquer le suicide en chambre, c’est tout de même un peu déprimant, surtout si consommé à outrance... Dans la même veine, romantico-barrée, The Irrepressibles c’est donc la possibilité de se régaler d’une voix aux accents lyriques exaltants, d’une symphonie moderne sur fond de piano lamento tout en profitnt d’une énergie à la Queen. C’est bigarré comme un bon Arcade Fire, inclassable, ba-rock. Je me demande toujours comment on peut créer des morceaux tous différents les uns des autres à l’infini… Et je me demande surtout comment on peut inventer un nouveau genre musical à part entière…

Avec Mirror Mirror, c’est mission super accomplie, ça ne ressemble à rien, même si ça rappelle pas mal de choses. C’est habité, c’est un tourbillon de sensations, du spleen à l’euphorie, c’est un peu schyzo mais c’est certainement très intime. Pas besoin de voir la pochette de l’album, ni la tête du chanteur Jamie McDermott pour comprendre ce qui se trame derrière... Il suffit de se laisser imprégner par les notes et ainsi découvrir une personnalité ambivalente, une histoire un peu folle, une aventure musicale qui doit certainement mériter le détour de la scène. Poétique, turbulent, folko classique, cet album est surprenant, c’est un voyage qui finalement est plus fait pour se vivre que s’expliquer…

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