Si on m’avait demandé il y a encore quelques jours mon sentiment sur le monde de la mode, il n’aurait pas forcément été si élogieux que ne pourrait le laisser penser mon statut de blogueuse mode... Mais depuis cet après-midi, je vis un regain d’enthousiasme exalté à l’égard de cet art qu’est la mode. Un art qui explose dans toute sa complétude à l’occasion des défilés.
Par la grâce de mon cher métier de Rp, j’étais aujourd’hui au défilé d’Ann Demeulemeester. Autant dire LE rendez-vous de la fashion week que j’aurais choisi si on m’avait laissé le choix. Il y a un an déjà c’était le prodige de Gareth Pugh qui m’avait subjuguée. Cette saison je vote mille fois pour la constance magnifique de l’anversoise Demeulemeester qui s’est jouée au Couvent des Cordeliers à Paris. Un lieu déjà très connoté en soi ou j’ai vécu une expérience quasi mystique, n’ayons pas peur des mots !
Après des débuts difficiles, chaleur intense dans une jolie robe en soie Yohji Yamamoto vintage prêtée par ma maman, piétinage en standing par une horde d’hystériques modeuses particulièrement dangereuses, gestion des détails cruciaux du positionnement d’un cadreur, me voila collée au dos de l’organisatrice qui s’affole de l’affluence alors que le défilé s’apprête à commencer... Et là, à deux doigts de tringler ma voisine grincheuse, je me fige ainsi que l’ensemble de la salle, tandis qu’une musique douce amplit le lieu saint, que les rampes lumineuses s’allument au milieu des vitraux et que des lianes en bichromie apparaissent sur le catwalk. Jupes fourreaux traînant nonchalamment par terre, sur des pieds chaussés de compensées multi-bouclées absolument addictives, le look Demeulemeester est un régal pour celles qui se moquent des tendances, mais qui se reconnaissent dans cette identité gothico-chic, romanti-rock, bardoumodeuse. Sans évanescence mièvre, mais avec une fluidité contrastée de caractère, Ann Demeulemeester égraine les looks d’un vestiaire idéal. Intemporel mais contemporain, stylé mais modéré.
Break sonore en milieu de show, pas un bruit dans la salle, il y a comme une atmosphère de recueillement, une accalmie fédératrice dans la frénésie de la fashion week, un moment de grâce ultime qui annonce la vague d’émotion portée à son paroxysme par la voix enveloppante d’une mélodie masculine qui étreint les tripes. La collection est belle, Ann Demeulemeester est fidèle à son identité, sans faillir elle décline sans extravagances mais avec un génie sans cesse renouvelé, cette silhouette si rock, si minimaliste, si envoûtante qui est sa patte incomparable, immuable et fantastique.
En backstage après les applaudissements sincères d’un public conquis, (mais déjà il faut bien le dire après les années d’expériences, acquis) une mannequin pleure dans les bras d’ Ann, la discrète. Touchée par la beauté d’un show d’une sobriété émouvante, derrière un rideau de zips portés sur la tête, (emblèmes récurrents de cette collection), elle symbolise parfaitement l’ambivalence de la mode Demeulemeester : force et fragilité, douceur et tempérament, sensibilité et brutalité, mélancolie et bien-être. Un joli, vrai moment de mode comme il y en a finalement peu.
La Big Four bat son plein depuis deux semaines, s'apprêtant à faire une halte parisienne dès le 30
septembre.
Pour avoir eu un jour la chance d'être à Londres pendant la fashion week, je dois dire que la capitale britannique est de loin celle où l'on perçoit pleinement le sens du mot "mode".
Créativité, fantaisie, avant-gardisme. Moins frimeuse que la parisienne, plus déglinguée que la milanaise, la London Fashion Week est un régal des yeux sur les catwalks comme dans la rue. Elle
bouscule les codes, elle se débarrasse des convenances et elle génére chaque année de nouveaux talents qui périclitent en une saison ou s'offrent un ticket pour une grande maison.
A New York, le style preppy, collègienne, façon pom pom girls "sortie de stade" fait fureur. Le Super Ball n'a qu'à bien se tenir!
Je lui envie ses cheveux de jais depuis toujours... Sa peau hâlée à toute heure de l’année est un signe
extérieur de bonne humeur constante. Bénédicte est la preuve qu’une jeune maman de deux enfants déjà, peut avoir un style mature sans être ringard., ponctué de quelques coups de douce fantaisie.
Responsable événementielle, c’est dans le placard d’une fille de tempérament que je vous propose de faire un tour cette fois-ci. En mode néo-bourgeois tout à fait d'actualité, j’ai aimé jouer
avec ses accessoires de luxe mélangés à des basiques casual pour transcrire son style très net, précis et efficace.
Quand s’y mêle en plus une amitié de très longue date, voilà encore un doux moment de complicité volé pendant la sieste de ses petits chéris...
Petite leçon de slow fashion avec Ben pour prouver que les intemporels ont bien raison de se repointer cet hiver.
Robe JOSEPH
Foulard HERMES
Poncho en lapin vintage
Shoes CHRISTIAN LOUBOUTIN
Montre ZADIG & VOLTAIRE
Pull ZARA
Gilet en lapin vintage
Jean MAJE
Shoes TIMBERLAND
Sac BALENCIAGA
Robe PIAZZA SEMPIONE
Sac GERARD DAREL
Shoes MINELLI
Montre Zadig & Voltaire
Bracelet diamant REDLINE
Doudoune RAMOSPORT
Marinière PETIT BATEAU
Jean MELTIN'POT
Bottes MINNETONKA
Sac CHRISTIAN DIOR
Le monde de l’art new yorkais pleure depuis cet été la disparition de deux de ses icônes artistiques les plus emblématiques : Dash Snow et Merce Cunningham. Symboles de l’avant-garde new yorkaise, de la modernité du vivier de talents qui y éclot depuis toujours, ces deux artistes sont seulement la part émergée de l’iceberg… Dans leur sillage, la relève est assurée. En mode, musique, beauté, cinéma, la Grosse Pomme sait de quoi elle parle… City préférée des français, malgré son hégémonie indiscutable sévèrement ébranlée depuis 2001… Le 11 septembre a fissuré les certitudes et laissé apparaître une ville à forme humaine, plus sensible car plus fragile. Une ville qui se rapproche de plus en plus de Paris, autre foyer de culture et d’inspiration indéniable. En France, on se laisse imprégner par les courants underground new yorkais, on puise avidement dans une culture d’ouverture, de risques et d’ambition. Mode Opératoire a voulu mettre en regard les nouveaux visages de la liaison Paris/ New York. Embarquement immédiat.
Rencontre avec des figures de la nuit : Marc Zaffuto de la Club Sandwich mi-parisienne, mi-new yorkaise et ambiance clubbing from NYC avec Harley Viera Newton et Cassie Coane. Pour l’art, questions à Kathy Grayson, historienne de l’art & Paolo Barzan, instigateur de la fondation DEPART, au sujet de l’exposition New York Minute ou passage en revue du design épuré et visionnaire des frères Bouroullec.
Conseils en musique avec les playlists du trio rock The Misshapes vs sélection électro hyper pointue de DJ Chloé, made in Paris.
En mots, liste de lecture du jeune et prometteur Boris Bergmann, prix de Flore du lycéen en 2007 ou retour sur un classique du thème de la jeunesse new yorkaise, l’Attrape-Cœurs de J.D Salinger.
Le cinéma part à la rencontre de la mode, avec une interview de la « montante » Joséphine de la Baume et une chronique de l’incontournable documentaire de la rentrée, The September Issue, décortiquant le travail de la Pythie US, Anna Wintour. Mode toujours, avec deux griffes emblématiques de chaque ville : l’élégance parisienne du chausseur Christian Louboutin et le casual downtown de Sophomore. Inspirations vestimentaires pour ivresse nocturne dans le Mode en série « Party Time » ou le portfolio « I ♥ » .Finalisation du look avec le best of des marques de make up de Paris à New York dans « Beauty in the City ».
Et pour ceux qui voudraient pratiquer pour de bon l’échange culturel, notez bien les adresses de Dana Veraldi, créatrice de la marque Deer Dana à New York.
Mode Opératoire vous souhaite bon voyage.
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