Bilan d’un premier jour de soldes : rien, nada, walou, que dalle, nothing.
Ce n’est pourtant pas faute d’avoir multiplié les angles d’attaque… 45 min au chrono pour faire Les Petites, Maje, Sandro, Claudie Pierlot, Gas by Marie, Et vous, Pearl et 58 M. Si ce n’est pas de la bonne volonté ??
Visite dans le quartier Etienne Marcel. Le constat : les prix sont pour une fois de vrais prix soldés à peu de choses près. Syndrome de crise, l’étiquette n’affiche plus que deux chiffres et brade à -50% sans rechigner. Alors est-ce justement parce que l’achat serait finalement acceptable, qu’il en devient moins grisant ? C'est surtout parce que les collections sont plutôt ennuyeuses. Que l’hiver tire sur la corde avec ses degrés négatifs qui n’en finissent pas de dégringoler. Qu’il faudrait un peu de fun, de couleurs dans tout ça pour redonner goût à l’achat.
Chez Les Petites, des pulls par dizaine au point de ne plus en distinguer aucun qui sorte du lot.
Chez Maje un joli manteau officier noir gansé de rouge qui nous nargue à 200 euros tout de même. On y pensera. Les tuniques ou liquettes nous font frémir de froid par leur finesse. Les basiques sont relativement redondants et ne descendront même pas de leurs cintres.
Chez Sandro, comme c’est déjà très cher, ça reste trop cher en soldes. Quelques jolies chemises d’influence masculine, un gilet en fourrure qui reste abandonné et du vu, revu et re-revu.
Chez Claudie Pierlot, on se prend un bon coup de vieux. Pas parce que les fringues ont l’air faites pour des jeunes. Plutôt parce que les couleurs, coupes, motifs
ont l’air tout droit sortis du placard de grand-mère, mais sans la magie vintage qui pourrait aller avec.
Chez Gas by Marie, on regrette simplement de devoir demander les prix qui ne sont affichés sur aucune étiquette. On pourrait cela dit se damner pour le blouson Heimstone en léopard à 900 euros et quelques au lieu de 1700. Et on repense à la crise, encore un peu, et on se raisonne.
Chez Et vous, tout ce qui est bien est malheureusement le moins soldé (-30%). Ce fameux gilet à sequins est toujours à 3 chiffres. On s’arrête sur les mini boots en cuir qui passent à 175 euros au lieu du double ou les bottes compensées semelles crêpe moitié prix aussi à 210 euros. Mais c’est cher, cher toujours, on ne flaire pas la bonne affaire.
Chez Pearl , il n’y a presque plus rien parce que les soldes ont commencé bien avant les soldes.
On finit chez 58 M. Et là on voit du 40% au dessus de la maroquinerie Marc Jacobs. On croit rêver un peu, on se rue sur ce fameux sac Marc by Marc sur lequel on lorgnait. Mais à 300 euros, on se pose toujours autant de questions qu’à 500, surtout quand on pense que les petits nouveaux vont bientôt pointer le bout de leur nez et détrôner celui-ci dans notre cœur, certainement. On se replie sur un porte feuille typique de la marque qui, du coup, est passé à 120 euros. On en aurait besoin, ce serait un achat sage et avisé pour une fois. Mais c’est les soldes, là ce qu'on veut c'est un peu de folie passagère à moindre prix. Alors on s’en va en disant « je vais réfléchir », sentence symptomatique de la déprime acheteuse féminine.
Mais on ne s’avoue pas vaincue pour autant. Parce que tout ce qu’on vient d’économiser faute de coups de cœur évidents, c’est autant à dépenser sur un coup de tête la prochaine fois. C’est beau la philosophie d’une femme en période de soldes.